Comment trouver un terrain à bâtir quand il y en a peu à vendre dans la ville de son choix ?

Etape 1 : « C’est décidé : on construit ! »

Etape 2 : [Réfléchit] « Dans quelle ville ? » [Réfléchit encore] « Trouvé ! Ce sera dans CETTE ville ! »

Etape 3 : [Regarde les annonces de terrains à vendre dans CETTE ville] « Malheur ! Il n’y a pas grand-chose sur le marché ! Que faire ? »

On souhaite construire, mais il n’y a pas de terrain…

Comme nous, vous vous retrouvez peut-être dans la situation suivante : vous envisagez de construire votre maison dans un périmètre limité et, de fait, les terrains à vendre ne sont pas légion.

Oh il y en a, c’est sûr, mais ils ne conviennent pas à votre projet : trop petits, trop grands, mal agencés, hors budget, pas assez plats, le quartier ne vous plaît pas… Et là, c’est le drame : vous voyez votre beau projet de construction s’éloigner, être reporté.

Alors vous redoublez d’efforts et contactez la mairie pour dénicher le graal, mais aussi des agences immobilières. Vous passez des heures sur cadastre.gouv.fr pour trouver un bout de terre qui n’est pas à vendre mais que vous envisageriez de négocier (incroyable, d’ailleurs, ce nombre de terrains enclavés ! Quel dommage !), et mettez même des annonces de recherche dans les boites aux lettres.

Nous nous sommes retrouvés dans le même cas

Vient alors le premier petit coup dur : ce projet de construction est-il réellement fait pour nous ? Ne devrions-nous pas chercher une maison à rénover ? Après plusieurs semaines de remise en question, nous restons sur notre position : nous souhaitons vraiment construire notre maison neuve, nous désirons impérativement vivre dans CETTE commune, et ce n’est pas négociable.

Alors, en parcourant les annonces de maisons à vendre, nous tombons sur une pépite : acheter une vieille maison (impossible à rénover) mais sur un terrain de 12 ares, bien agencé, et surtout dans la ville de notre choix. Rapide calcul : si nous démolissons la maison (qui était vraiment une ruine) et que nous tenons compte de tous les frais annexes, le prix de l’are reste même moins élevé qu’ailleurs en Alsace. Une aubaine !

La maison avant démolition

La maison avant démolition

Un projet réalisable uniquement si le coût de revient reste intéressant

Evidemment, ce projet n’est pas de tout repos, et il faut bien le préparer :

• Frais de notaire
• Coût de la destruction de maison
• Désamiantage
• Suppression d’arbres et arbustes gênants
• Coupure de gaz et d’électricité

Au total, c’est une enveloppe de près de 20 000 € que nous devons ajouter au prix d’achat de la vieille maison. 20 000 €, c’est une belle somme, mais cela reste très bas car nous avons rasé nous-mêmes l’essentiel de la maison. Une folie qui nous a coûté du temps, une masse, des seaux, un balai, du temps, des bennes, des locations de camionnettes, des allers-retours à la déchetterie et encore du temps ! Mais le temps, c’est de l’argent. Heureusement, la maison n’était pas très compliquée à détruire (mais il fallait quand même le faire !) et l’intervention de certains professionnels (amiante, gaz,…) était nécessaire par moment.

Nous avons également pu revendre des objets et matériaux laissés sur place par le vendeur, ce qui nous a permis de financer quelques prestations.

La maison vue de l’intérieur

Après un an d’épreuve, le terrain était absolument parfait, exactement ce que nous recherchions : un rectangle bien agencé, plat, entièrement constructible !

Une petite idée du chantier

Un terrain bien plat et tout en longueur

Ce type de réalisation n’est pas donné à tout le monde, il faut l’avouer. Nous sommes tombés sur la bonne maison, au bon prix, au bon moment et nous étions prêts à y laisser un peu (beaucoup) d’énergie. Nous vous déconseillons aussi de vous lancer dans une telle aventure si votre couple n’est pas solide. C’est le mauvais côté du projet mais il est bien réel, car il implique des sacrifices, de la fatigue, des surprises et des imprévus (et aussi un paquet de bestioles pas jolies-jolies ; bonjour phobie).

Optimiser un peu plus notre budget en vendant une parcelle de notre terrain

On ne vous a pas encore tout dit, mais dès l’achat du terrain, nous avons envisagé d’en revendre une partie une fois la maison détruite. 12 ares, c’était un peu grand pour nous, puisque nous recherchions un terrain de 7-8 ares à l’origine.

Comme notre bien le permettait, nous avons divisé le terrain en 2 parcelles : une de 7,5 ares pour nous et une de 4,5 ares à revendre. Un géomètre est intervenu pour réaliser cette opération. Après quelques mois de patience et de nombreux papiers à remplir, nous déposons une annonce et trouvons preneur en 2 jours.

L’aventure démarre sur les chapeaux de roues, le projet est bel et bien lancé, car nous voilà désormais propriétaires du terrain de nos rêves !